En bonne santé et selon notre sexe et notre âge, notre corps est composé de 10 à 30 % de masse grasse. Notre apport journalier en lipides doit effectivement être de 35 à 40% par rapport à nos apports alimentaires totaux. Le défi est de bien les choisir pour avoir un apport diversifié en acides gras de qualité, car ils assurent de nombreuses fonctions indispensables. Il faut être particulièrement vigilant aux « acides gras essentiels » car notre corps ne peut les synthétiser. Or, une étude de l’ANSES(1) de 2015 montre que 90% de la population française est carencée en oméga 3, 91 % en oméga 9 et 63 % en oméga 6 ! Voici un petit rappel de leurs bienfaits.
Booster son moral
Il a été mis en valeur dans plusieurs études(2) qu’une complémentation en oméga 3 favorisait le maintien d’un équilibre émotionnel et la diminution des troubles de l’humeur, tel que l’anxiété. Notons notamment leur influence sur la sérotonine : le neurotransmetteur clef de la sérénité et de la bonne humeur. L’oméga 3 EPA (acide eicosapentaénoïque) augmenterait sa libération et l’oméga 3 DHA (acide docosahexaénoïque) compléterait cette action en augmentant la réceptivité des cellules à la sérotonine(3).
Fortifier son immunité
Les omégas 3 EPA/DHA sont des molécules avec des fonctions immunorégulatrices qui infl uencent à la fois l’immunité innée et l’immunité adaptative et soutiennent ainsi le système immunitaire tout au long de la vie(4). Lors d’une infection, l’organisme met en place une réponse inflammatoire pour limiter et détruire les agents biologiques responsables. Ce mécanisme se résorbe normalement à la fin de la réponse immunitaire afin de ne pas fragiliser les tissus. De faibles niveaux d’oméga 3 peuvent retarder la résolution de l’inflammation, ce qui réduit la résistance de l’organisme aux maladies et aux
infections(5). L’huile de foie de morue est également reconnue depuis longtemps pour soutenir le système immunitaire, avec sa composition naturelle qui rassemble des oméga 3 et des vitamines A et D.
Maintenir sa mobilité
Les oméga 3 sont les précurseurs de substances anti-inflammatoires. L’EPA se transforme en prostaglandines E3. L’action anti-inflammatoire de ces dernières est particulièrement intéressante dans les inconforts articulaires générés par l’arthrite et l’arthrose, mais également dès qu’il y a une inflammation chronique.
1. Rapport de l’ANSES, Apports en acides gras de la population vivant en France et comparaison aux apports nutritionnels conseillés définis en 2010, Septembre 2015.
2. Su KP, Tseng PT, Lin PY, Okubo R, Chen TY, Chen YW, Matsuoka YJ. Association of Use of Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids With Changes in Severity of Anxiety Symptoms: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2018 Sep 7;1(5):e182327. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2018.2327. PMID: 30646157; PMCID: PMC6324500.
3. Fatemi F, Siassi F, Qorbani M, Sotoudeh G. Higher dietary fat quality is associated with lower anxiety score in women: a cross-sectional study. Ann Gen Psychiatry. 2020;19:14. Published 2020 Feb 26. g Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2008 Aug 1;32(6):1538-44
4. Whelan J, Gowdy KM, Shaikh SR. 2016. N-3 polyunsaturated fatty acids modulate B cell activity in pre-clinical models : Implications for the immune response to infections. Eur J Pharmacol 785:10-17
5. Calder PC. et al. 2010. Omega-3 fatty acids and inflammatory processes. Nutrients 2, 355-374