Les acides gras essentiels portent bien leur nom : ils assurent de nombreuses fonctions indispensables, et surtout ils composent la membrane de chacune de nos cellules. Ils ont été qualifiés d’«essentiels» car notre corps ne peut les synthétiser et doivent donc être apportés par notre alimentation. Or, une étude de l’ANSES(1) de 2015 montre que 90% de la population française est carencée en oméga 3, 91 % en oméga 9 et 63 % en oméga 6 ! Plus d’excuses pour en manquer, on vous rappelle les bienfaits des acides gras essentiels.
Fortifier son immunité
Les omégas 3 EPA/DHA sont des molécules avec des fonctions immunorégulatrices qui influencent à la fois l’immunité innée et l’immunité adaptative et soutiennent ainsi le système immunitaire tout au long de la vie(2). Lors d’une infection, l’organisme met en place une réponse inflammatoire pour limiter et détruire les agents biologiques responsables. Ce mécanisme se résorbe normalement à la fin de la réponse immunitaire afin de ne pas fragiliser les tissus. De faibles niveaux d’oméga 3 peuvent retarder la résolution de l’inflammation, ce qui réduit la résistance de l’organisme aux maladies et aux infections(3). L’huile de foie de morue est également reconnue depuis longtemps pour soutenir le système immunitaire, avec également la présence de vitamines A et D.
Booster son moral
L’efficacité d’une complémentation en oméga 3 DHA pour le maintien d’un équilibre émotionnel et la diminution des troubles de l’humeur, tel que l’anxiété, a été mis en valeur dans plusieurs études. En cours de confirmation également, l’influence des oméga 3 EPA sur l’augmentation de la libération du neurotransmetteur clef dans le maintien de la sérénité et de l’humeur : la sérotonine. Le DHA compléterait cette action en augmentant la réceptivité des cellules à la sérotonine(4).
Soutenir ses neurones
Notre cerveau est composé à 60 % de graisses dont 70% d’oméga 3, majoritairement du type DHA. La fluidité des membranes cérébrales est donc entretenue par des apports suffisants en oméga 3. Des études ont montré un lien entre la consommation de DHA et les performances intellectuelles(5), en particulier le maintien de bonnes capacités de mémorisation et ce dès le plus jeune âge. Le DHA est, en effet, garant d’une bonne transmission des messages nerveux au niveau du cerveau.
(1) Rapport de l’ANSES, Apports en acides gras de la population vivant en France et comparaison aux apports nutritionnels conseillés définis en 2010, Septembre 2015.
(2). Whelan J, Gowdy KM, Shaikh SR. 2016. N-3 polyunsaturated fatty acids modulate B cell activity in pre-clinical models : Implications for the immune response to infections. Eur J Pharmacol 785:10-17 2015
(3). Calder PC. et al. 2010. Omega-3 fatty acids and inflammatory processes. Nutrients 2, 355-374 .
(4).Fatemi F, Siassi F, Qorbani M, Sotoudeh G. Higher dietary fat quality is associated with lower anxiety score in women: a cross-sectional study. Ann Gen Psychiatry. 2020;19:14. Published 2020 Feb 26. g Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2008 Aug 1;32(6):1538-44.
(5). K ALMIJN S et al. Dietary intake of fatty acids and fish in relation to cognitive performance at middle age. Neurology. 2004 ; 62 : 275-280